vendredi 18 février 2011

Toyota Camry Hybride 2011

Il fallait être un écolo convaincu en 2007 pour accepter de débourser 6 000 $ de plus pour conduire une des premières Toyota Camry hybrides au lieu d’une Camry ordinaire. Car, à première vue, rien ou presque ne distinguait l’une de l’autre. À cette époque, lorsqu’on apercevait un automobiliste au volant d’une Prius, la planète entière savait que cette personne avait à coeur de... sauver la planète! Mais le conducteur d’une Camry hybride, lui, passait inaperçu même s’il avait la meilleure volonté du monde. Dur, dur pour l’ego, ça. Aujourd’hui, l’écart de prix entre une Camry ordinaire et sa contrepartie hybride n’a pas changé. Cependant, depuis 2010, la Camry « verte » arbore des traits plus distinctifs que les propriétaires de ces voitures sont sûrement fiers d’exhiber. Le fabricant nippon a compris.

Distincte par sa silhouette : On reconnaît donc désormais la Camry hybride à sa calandre originale, qui affiche des formes plus expressives, par ses roues et son pare-chocs arrière exclusifs, de même qu’à ses feux arrière à diodes électroluminescentes. Heureusement, car les Camry se comptent par millions sur les routes d’Amérique du Nord! Cette différentiation esthétique n’est pas un choix unique à Toyota. Hyundai a également choisi de maquiller un peu sa nouvelle Sonata hybride pour la distinguer des deux autres nouvelles versions introduites cette année. Ford, par contre, a préféré imposer un statu quo à sa Fusion hybride, l’autre rivale directe de la Camry dont nous avons fait l’essai.

Distincte par sa mécanique La Camry hybride se distingue bien davantage par ses attributs techniques, c’est sûr. Son moteur 4-cylindres de 2,4 litres fonctionne selon le cycle Atkinson, et non le cycle Otto commun à tous les moteurs à essence ordinaires actuels. Il est jumelé à un moteur/générateur électrique à couple élevé relié à une batterie HV à hydrure métallique-nickel. Ce duo peut produire jusqu’à 187 chevaux, alors que le 4-cylindres de 2,5 litres classique des autres Camry n’en produit que 169. Comme pour la Ford Fusion hybride, ce groupe motopropulseur mixte transmet sa puissance aux roues avant par le biais d’une boîte de vitesses à variation continue. Cette dernière se substitue à la boîte automatique typique à 6 rapports des autres Camry pour optimiser la consommation de carburant.

Choix d’options simplifié : La Camry Hybride est offerte à partir d’un peu plus de 31 000 $. Dans l’ensemble, son équipement de série est relativement complet. Il comprend des lève-glaces électriques, un climatiseur bizone, tout le nécessaire (y compris le précâblage) pour la radio satellitaire, sept coussins gonflables et une chaîne audio JBL avec chargeur à six disques compacts, huit haut-parleurs et fiche USB pour baladeur. Toyota propose deux groupes d’accessoires optionnels. Le premier comprend un toit ouvrant vitré, des phares antibrouillard, des miroirs de pare-soleil éclairés et des lampes de lecture à l’arrière (+1 090 $). Le second ajoute au premier des sièges chauffants à l’avant, une sellerie partiellement en cuir, un système de guidage par satellite jumelé à une caméra arrière (très pratique compte tenu du champ de vision arrière réduit) et le moniteur Eco Drive (+5 225 $). Équipée de la sorte, la Camry hybride est légèrement plus chère que le modèle haut de gamme Camry XLE V6 (sans le groupe Navigation). Hmmm...

Presque un cocon! Sur la route, une Camry hybride satisfera assurément les automobilistes qui rêvent à un cocon sur quatre roues transportant les gens d’un point A à un point B sans presque aucune intervention de la part du conducteur. Amateur de conduite sportive, prière de vous abstenir! Comme les millions d’autres Camry qui sillonnent les routes du continent, l’hybride brille par son habitacle très spacieux et bien insonorisé, son roulement doux et la souplesse de sa boîte de vitesses. Pour bénéficier d’une consommation réduite (ou une empreinte de CO2 réduite, c’est selon), il faut toutefois s’habituer à sa servodirection ultralégère, qui ne transmet vraiment pas beaucoup d’impressions sur l’état de la route. En ligne droite, sur une autoroute, il faut constamment recentrer la direction, comme si on conduisait la Chevrolet 1954 de l’oncle Antoine!