vendredi 18 février 2011

Toyota Avalon XLS 2007

Plusieurs journalistes automobiles et maniaques de chars déplorent l'Avalon, en particulier sa conduite trop calme et trop feutrée. Certes, sa suspension est très souple, mais la voiture ne se comporte pas comme un bateau dans les virages. En fait, pour être honnête, j'ai adoré au plus haut point ma semaine d'essai au volant de la berline d'âge d'or de Toyota. Une question de douceur... Il est rare que j'utilise le terme «moelleux» pour décrire le roulement d'une voiture -- aussi rare que j'ai la chance de conduire une Bentley Arnage ou une Rolls Royce Phantom -- mais je fais une exception dans le cas de l'Avalon. Cette voiture dorlote ses occupants dans un confort et une tranquillité de haut niveau... ce qui ne veut pas dire qu'elle les ennuie! En effet, au-delà de sa suprême douceur de roulement, la plus grande berline de Toyota ne fait pas pitié quand on lui demande de changer rapidement de direction.

Bien évidemment, ce n'est pas une berline sport. Avec ses dimensions généreuses et sa suspension molle, elle répond aux besoins de sa clientèle cible, qui privilégie le confort et le luxe au détriment de la maniabilité et de la performance. C'est mon cas et j'ai été bien servi tout au long de ma semaine d'essai. En général, la voiture réagit docilement aux mouvements du volant, tandis que son roulis de caisse et ses tressaillements sont bien neutralisés -- sauf cas extrêmes.... ou d'espace? La silhouette de l'Avalon dissimule efficacement son habitacle ultra spacieux. Bien qu'elle affiche seulement 205 mm de plus en longueur que la Camry, elle se veut une véritable limousine pour les passagers arrière, notamment au niveau des jambes (la longueur des portes arrière nous donne un indice). Le fait que le dossier des places arrière s'incline rehausse le plaisir de se promener en Avalon. En revanche, on ne peut rabattre lesdits dossiers vers l'avant afin d'augmenter la capacité de chargement.

Le dégagement pour la tête, les jambes et les coudes est abondant pour tous les passagers. À l'avant, les sièges offrent un support merveilleux, un chauffage agréable et une sellerie en cuir somptueuse. L'aménagement et la finition de l'habitacle sont sobres mais de bon goût. Les matériaux utilisés créent une impression de qualité, tandis que l'instrumentation est claire et précise.

Qu'en est-il de la force? Grâce à ses 268 chevaux et 248 lb-pi de couple, l'Avalon n'est certainement pas paresseuse. D'ailleurs, elle accélère de 0 à 100 km/h en 6,9 secondes (selon le constructeur). Le V6 de 3,5 litres à 24 soupapes qui se trouve sous son capot exploite le double système de distribution à calage variable intelligent (VVT-i) de Toyota. Il s'agit d'un moteur remarquablement raffiné et poli qui semble toujours en avoir en réserve quand on lui demande de faire des efforts. Il fonctionne en silence et sans s'essouffler, à moins qu'on le sollicite ardemment. À ce moment, son cri est plus autoritaire. Pour ceux qui se le demandent, c'est le même moteur que dans la Lexus ES350. Une boîte automatique multimodes à cinq rapports transmet la puissance aux roues avant et assure des passages doux comme du beurre. En mode manuel, on profite d'une conduite un peu plus sportive. L'Avalon est à mon avis la berline la plus séduisante dans toute l'histoire de Toyota. Le fait qu'elle ait été conçue d'abord et avant tout pour le marché nord-américain explique sans doute sa nature imposante et épurée. Précisons que ce modèle fabriqué au Kentucky en est rendu à sa troisième génération, lancée en 2005, et que peu de changements ont été apportés depuis.

Au Canada, une seule version grassement équipée est offerte: XLS. À cela s'ajoutent deux groupes options, soit Luxe (essuie-glace sensibles à la pluie, chaîne audio JBL à 12 haut-parleurs, volant garni de cuir et de bois, etc.) et Luxe avec Navigation. Sécurité et économie d'essence L'équipement de sécurité de série de l'Avalon est exhaustif: coussins gonflables frontaux, latéraux et en rideaux, coussin pour les genoux du conducteur, dispositif de contrôle du dérapage, régulateur de traction, freins à disque avec antiblocage aux quatre roues, répartiteur électronique de la force de freinage, système d'aide au freinage, etc.

De plus, compte tenu de son gabarit et de sa performance, cette grande berline est relativement tendre à l'endroit de notre portefeuille, elle qui ne consomme que 10,6 litres d'essence aux 100 kilomètres en ville et 7,0 L/100 km sur l'autoroute. Par surcroît, il s'agit d'essence ordinaire et non super. Excellent! Le luxe a un prix : Mon modèle d'essai ne possédait aucun des deux groupes d'options; il affichait par conséquent le prix de base de 41 235 $. Pour autant d'argent, on a beaucoup de choix dans le marché des berlines grand format, mais peu sont capables d'atteindre le niveau de raffinement et de confort de l'Avalon.