jeudi 17 février 2011

Hyundai Sonata GL 2011

À priori, ma « victime » de la semaine ressemblait à une berline tout ce qu’il y a de plus anodine. Une intermédiaire d’entrée de gamme destinée à une grande diffusion, comme il s’en fait beaucoup. D’autre part, ses vulgaires voiles en plastique cachaient mal les roues d’acier noir confirmant son statut de bas de gamme. Je croyais être condamné à perdre une semaine au volant d’un véhicule sans saveur, gris en dedans et en dehors. Banal, quoi. Cette berline aux lignes fuyantes, calquant l’allure à la mode du faux coupé à 4 portes, style réinventé par Mercedes-Benz avec sa CLS, était une Hyundai Sonata GL à boîte automatique. Une voiture pour la plèbe, oui, mais une voiture qui m’a jeté par terre aussi.

Mes souvenirs de produits Hyundai remontent loin. Je fais partie de ceux qui ont parmi les premiers, fait l’essai de la Pony, antédiluvienne dès son apparition. On nous l’avait présentée avec une jolie coréenne en costume traditionnel. J’ai conduit aussi la Stellar; cette voiture que le fabricant sud-coréen n’aurait jamais dû vendre au Canada. J’ai même assisté à l’inauguration de l’usine canadienne où des Sonata de première génération ont été assemblées à Bromont. Personne n’est parfait. Alors il ne m’a fallu que quelques minutes passées au volant de ce que je croyais être une « vulgaire » berline de représentant commercial pour m’aider à oublier tous les préjugés accumulés au fil des ans à l’égard des produits de cette marque sud-coréenne.

Du reste, les designers de Hyundai ne se sont pas arrêtés aux tôleries. Ils ont appliqué leur approche du design à l’habitacle aussi. Le tableau de bord enveloppant donne l’impression qu’on fait corps avec cette berline. En lui affublant deux teintes de gris, dont une pâle dans la partie inférieure, dans le cas de notre véhicule d’essais du moins, ils ont créé un effet d’espace et de luminosité absent des habitacles qui se vêtent intégralement de noir, sortes de monolithes funéraires. Le pan central du tableau de bord réunit dans une surface étroite l’essentiel des commandes dont, entre autres, celle qui contrôle la ventilation et qui adopte la forme stylisée d’un passager – simplement pour ajouter au style original de la voiture.

Du confort
La Sonata GL dont nous avons fait l’essai occupe le rang inférieur de la gamme de modèles. Les versions GLS, Limited et Limited Navigation annoncent toutes une dotation plus complète. Cela ne fait pas de la GL une moins-que-Sonata pour autant. Bien sûr, elle n’a pas d’antibrouillards et ses roues d’acier cachées par ces ridicules enjoliveurs en plastique faussent un peu le jugement. Néanmoins, l’équipement de série comprend un climatiseur, un volant inclinable et télescopique, un régulateur de vitesse, un système de verrouillage à distance, des glaces et des rétroviseurs électriques. Il y a aussi six coussins gonflables, dont deux rideaux latéraux, des appuie-tête actifs, de même que des systèmes d’antiblocage et d’antipatinage. Et les sièges chauffants ? Lorsqu’on opte pour la boîte automatique Shiftronic à 6 rapports (et mode manuel, svp) au lieu de la boîte manuelle, qui a aussi 6 rapports, ils font partie de l’équipement de série. On ne peut en dire autant des versions équivalentes de la Camry, l’Accord et la Fusion, et pour lesquelles des sièges chauffants ne sont même pas offerts.