samedi 19 février 2011

Chevrolet Camaro SS 2011

Quand General Motors a redessiné la Chevrolet Camaro l’année dernière, quelques sceptiques, dont je faisais partie, n’ont pas hésité à se demander si cette nouvelle version d’une voiture aussi célèbre trouverait le chemin du cœur des automobilistes. La réponse est parvenue depuis, puisque la Camaro a devancé son éternelle rivale, la Ford Mustang, au chapitre des ventes de la dernière année. Ceci étant dit, cela ne signifie pas pour autant que la Camaro soit parfaite, loin de là. Mais disons qu’elle est étonnante en conduite, et la puissante version SS réussit à nous transmettre quelques frissons de plaisir.

Spectaculaire : Pas question de perdre de précieuses secondes de votre temps à vous décrire la qualité du design de la Camaro. Inspirée, assez librement cependant, du modèle de la fin des années 60, la Camaro moderne transmet une empreinte de puissance au premier regard. Son nez froncé, sa calandre agressive et les angles bien définis de sa silhouette restent sans conteste une réussite. Sur notre version d’essai, les roues de 20 pouces et le capot surélevé apportent davantage de style et un véritable côté macho à la carrosserie. Néanmoins il faut aussi un mauvais côté, et celui-ci se trouve à l’intérieur. Malgré le confort relatif des sièges, l’ensemble de l’habitacle donne une impression globale d’avoir été bâclé. Le design, que l’on a voulu proche de l’original, ne reprend que quelques lignes de cette formule, et offre plutôt quelque chose d’étriqué, dont la ligne directrice est difficile à comprendre.

Regardez seulement les cadrans placés au bas de la console centrale. Presque rectangulaires, on a voulu recréer le style original. Le problème, c’est que l’on croirait quasiment que l’on a conservé les matériaux de première génération, et les petites glaces de plastique ne font que vibrer au gré de la voiture. Je ne m’étendrai pas non plus sur l’ergonomie générale, plutôt aléatoire avouons-le. La position de conduite est trop basse, et la ceinture de caisse, celle-là même qui donne du style, empêche aussi de profiter de la vue vers l’extérieur. Quant à la visibilité arrière… disons tout bonnement qu’une caméra de recul devrait être fournie sur ce genre de véhicule!

Une SS, simplement!
Quand on m’a confié les clés de la Camaro, c’est avec plaisir que j’ai vu que je conduirais la rutilante et, croyais-je, très dynamique version SS. Ma joie ne s’est pas estompée au courant de la semaine même si, je dois l’avouer, certains aspects de la voiture n’ont pas atteint mes exigences. Il faut d’abord comprendre que le premier charme d’une voiture de sport réside dans sa sonorité. Dès que l’on tourne le contact, la vibration du gros V8 devrait nous rappeler l’époque de ces violents Muscle car. La Camaro SS joue néanmoins cette carte un peu trop timidement pour être vraiment satisfaisante. On aurait intérêt à revoir ce léger détail chez Chevrolet. Par contre, une fois le tout en marche, la Camaro SS n’a pas à rougir. Les accélérations se révèlent étonnantes de vivacité, les freinages efficaces bien qu’un peu longs, ce qui s’explique par le poids élevé de la voiture et, à ma grande surprise, la tenue de route reste plutôt sans reproche.