samedi 1 octobre 2011

Acura RL Elite 2007

Peu de voitures aussi méritantes passent aussi inaperçues que l'Acura RL. La Legend, l'ancêtre de la RL, a connu relativement de succès entre 1986 et 1995, mais depuis 1996, année du lancement de la RL, cette dernière est toujours restée dans l'ombre. Pourtant, elle a tous les ingrédients nécessaires: un V6 de 3,5 litres développant 210 chevaux, un habitacle opulent et luxueux ainsi qu'une conduite confortable. En 1999, la RL a bénéficié de plusieurs modifications esthétiques, notamment au niveau des pare-chocs, des phares et des garnitures, ce qui lui a permis de mieux se démarquer et d'attirer davantage de consommateurs grâce à un look plus convaincant. Jusqu'en 2004, diverses autres améliorations ont été apportées, mais rien n'a pu freiner la baisse des ventes.

En 2005, une RL flambant neuve a fait son apparition, plus stylisée et plus attrayante. Son nouveau V6 de 3,5 litres promettait une performance accrue et une conduite inspirée, le tout appuyé par la sécurité du système de traction intégrale à super maniabilité. Bien que cette Acura ait reçu sa part d'éloges, elle ne s'élève toujours pas au rang des Infiniti, Lexus, Audi, BMW et Mercedes.

Invisible à l'oeil nu
La RL est une charmante automobile. Pour tout dire, elle est splendide. Seule dans une cour, la RL a l'air racée, épurée et joliment gracieuse. Mais dans un stationnement achalandé, elle se fond dans la masse au point de disparaître complètement. À mon avis, c'est à cause du manque de chrome et de roues de 18, voire 19 pouces. La RL a le potentiel pour devenir une voiture hot; sa carrosserie, comme je l'ai mentionné, est splendide. Il faut juste qu'Acura lance sur le marché une version Type-S (ou quelque chose du genre) avec des garnitures chromées, des jantes de 19 pouces et de 15 à 25 chevaux additionnels.

L'habitacle fait presque tout oublier
Somptueux, concis, luxueux et confortable sont des mots qui décrivent très bien l'habitacle de la RL. Le conducteur qui doit effectuer de longs voyages sera heureux au volant de cette voiture, qui offre des sièges en cuir dont le support est excellent et une console centrale unique et bien pensée. L'assemblage et la finition des surfaces, composées de matériaux de grande qualité, contribuent à créer l'un des plus beaux tableaux de bord dans l'industrie.

Comme toutes les autres voitures de luxe dont le prix se situe autour de 70 000 $, la RL ne se fie pas à des boutons rotatifs traditionnels pour régler la climatisation. Toutefois, contrairement à ses rivales, elle offre des commandes très simples et extrêmement faciles à consulter. Le V6 de 3,5 litres d'Acura est génial: il est à la fois doux, silencieux et d'humeur constante. Or, ce comportement raffiné est la source du problème, selon moi. Quand je conduis une Acura, je m'attends à subir une poussée qui va me caler au fond de mon siège lors des accélérations, mais ce n'est pas le cas ici. En d'autres mots, l'explosion ne se produit pas. Malgré tout, ce V6 est ultra compétent (0 à 100 km/h en 7,0 secondes) et remarquablement peu assoiffé d'essence (moyenne de 11,5 L/100 km). La boîte automatique à cinq rapports avec palettes de commande manuelle au volant s'avère à la hauteur du moteur. D'autre part, la direction et les freins procurent juste assez de feedback de la route pour que le conducteur se sente «impliqué». Ceci dit, j'aurais aimé un freinage plus puissant, étant donné que la RL pèse pas moins de 1829 kg et qu'elle atteint facilement une vitesse élevée.