lundi 30 janvier 2012

Acura TSX Tech 2011

Parfois, les arbres cachent vraiment la forêt. Que l’on comprenne le sens de cette expression ou non, on saisit toujours l’idée que souvent, il est difficile de voir au-delà des apparences. J’ai appris cette leçon cette semaine avec l’Acura TSX 2011. Pas que la voiture soit d’une laideur extrême… pas vraiment. Disons qu’elle n’a pas trop fière allure non plus. Certains aimeront peut-être la calandre futuriste, relevant presque du vaisseau spatial, mais on les comptera sur les doigts de la main. On a accueilli en général le nez modernisé d’Acura avec froideur en 2009, mais le constructeur l’a tout de même retenu depuis.

Ce qui me chicote le plus? Le style de la carrosserie. Honda et Acura s’enorgueillissent d’être une entreprise avant-gardiste toujours à la fine pointe, et pourtant, on dirait que leurs derniers modèles ont quitté la chaîne de montage il y a trois ou quatre ans. On repassera pour l’avant-gardisme. De sa grosse calandre d’extraterrestre à ses petits feux arrière ronds, l’Acura TSX n’est pas la machine la plus séduisante sur la route.

Or, si vous ne vous fiez pas aux apparences et vous vous glissez derrière le volant (les yeux fermés, préférablement, afin d’éviter toute réaction involontaire au style extérieur), vous changerez votre fusil d’épaule… du moins, c’est ce que j’ai fait.

À l’intérieur, l’Acura TSX revêt un tout autre niveau de style, que j’aurais souhaité voir à l’extérieur. Certains trouveront que trop de boutons et d’options s’entassent sur le groupe d’instruments et la console centrale, moi j’y vois un aménagement extrêmement contemporain et épuré qui se laisse facilement naviguer (après quelques jours d’utilisation). Mon modèle d’essai avait hérité des ensembles Premium et Tech : sièges ultrachics (cuir perforé) et systèmes infoloisirs et de navigation survitaminés à l’aide de la chaîne audio Acura ELS Premium et d’un disque dur de 15 Go.

La radio impressionne réellement, et j’en suis tombée amoureuse avant la fin de la semaine. L’écran intégré au tableau de bord possède une bonne taille, mais les menus ne s’avèrent pas trop intuitifs, voire détestables. Vaut mieux s’en tenir à la carte géographique et oublier la radio satellite et l’iPod ici. J’ai adoré le groupe d’instruments, à la fois masculin et contemporain, mais plus d’une fois, mes passagers ont observé à quel point ils semblent encombrants et qu’ils ne vont pas du tout avec la voiture. Tous les goûts sont dans la nature, il faut croire.

Outre les boutons, l’habitacle s’avère merveilleusement spacieux et confortable. Excellente visibilité depuis le siège du conducteur, perchoirs avant assez confortables pour de longs trajets. La banquette arrière est un tout petit peu étroite, par contre si vous aimez vos compagnons de route, vous n’aurez pas de problème. Le coffre est relativement petit avec ses 396 litres, néanmoins, il s’agit après tout d’une berline. L’Acura brille vraiment sur la route. Et j’avoue que je ne m’y attendais pas du tout. J’ai conduit des Honda et Acura par le passé, et elles dégageaient pas mal toutes la même impression, à la sauce Honda. Mais la TSX a un petit quelque chose de plus qui a attiré mon attention. Son côté sport? L’expérience en douceur? Ou peut-être les deux? Peu importe, l’Acura TSX s’est comportée comme une BMW toute la semaine, à ma surprise.

Mue par un quatre-cylindres i-VTEC à DACT de 2,4 litres, l’Acura TSX livre 201 ch et 170 pi-lb de couple, deux chiffres qui ne décoifferont personne. Or, avec la boîte automatique à cinq rapports, ils suffisent pour en faire une voiture rapide et nerveuse. Grâce à l’ensemble Tech de mon modèle, la TSX profitait également de palettes au volant, qui fonctionnent très bien quand on en a besoin. Ordinairement, je me tiens loin de ces systèmes, car ils peuvent se montrer brusques ou paresseux, mais celui d’Acura répond prestement, surtout quand on met le levier est en position « S ».

Il y avait quelque chose de très luxueux dans le maintien de l’Acura… du moins, luxueux pour l’étiquette de 38 000 $ fixée pour la TSX Tech. Je fus agréablement surprise par le plaisir que j’ai pris de sa conduite coulée, et j’ai même aimé la boîte automatique (quelque chose qui m’ennuie souvent avant la fin de la semaine). Bref, j’ai découvert un des rares modèles d’essai que j’envisagerais d’acheter, si je cherchais une voiture dans cette catégorie.

La TSX n’est vraiment pas la berline la plus charmante, mais si vous fermez les yeux assez longtemps pour monter à bord, vous en savourerez l’habitacle et l’expérience de conduite. On parle, après tout, d’une Acura, et comme Honda, le constructeur est reconnu pour ses produits de qualité qu’on aime conduire, et cette réincarnation de la TSX ne fait pas exception.