La TL ne se fond définitivement pas au décor avec son physique anguleux et provocant à souhait. Certains la trouvent visuellement trop agressive, voire arrogante et tape-à-l'œil, mais pas moi. Oui, elle présente un petit air effronté digne d'un bouillant New-yorkais, mais c'est justement le but. Voici une voiture qui tient absolument à se faire remarquer – et j'aime bien ce que je vois : des lignes saillantes, stimulantes et bien affirmées. Acura a courageusement appliqué une foule d'éléments de design qui captent l'attention sans tomber dans l'extravagance ou l'excès.
Idem pour l'intérieur, à la fois surchargé et raffiné. Vraiment, les amateurs de technologies et de gadgets qui aiment appuyer sur des boutons se sentiront au paradis. Les gens «plus sérieux» apprécieront pour leur part l'ambiance huppée et le vaste éventail de commodités de série. Les sièges avant procurent un soutien fantastique grâce à leurs renforts prononcés. Tous les occupants jouissent d'un dégagement généreux au niveau des jambes et de la tête, même à l'arrière. Après quelque temps passé en compagnie de la TL, je suis devenu à l'aise avec la panoplie de commandes et d'instruments, dont la grosse molette centrale qui contrôle le système de navigation et d'autres fonctions du véhicule.
En vertu de la superficie considérable des vitres, cette berline offre une visibilité surprenante – on sait que les modèles axés sur le style ont souvent tendance à sacrifier cet aspect. Ici, en plus du style, on retrouve un côté pratique... et beaucoup d'énergie! Un V6 qui a de l'étoffe De série, l'Acura TL (à roues motrices avant) est alimentée par un V6 de 3,5 litres qui développe 280 chevaux. Oui, c'est un bon moteur, mais celui qui accompagne la version à transmission intégrale SH-AWD se veut encore meilleur. Or, à ma grande déception, mon modèle d'essai se contentait de la première. Avec seulement cinq rapports à sa disposition, cette transmission se laisse aisément surclasser par la compétition, qui offre six rapports ou même plus. Par contre, la TL SH-AWD sait se reprendre de belle façon grâce à l'excitation qui provient de sa motricité aux quatre roues.
Mécanique envoûtante La déception de la boîte automatique m'a vite quitté l'esprit pendant que je profitais des fabuleuses qualités du gros V6 sous le capot sculpté de la voiture. Ce moteur ne demande qu'à être poussé à fond et, quand cela se produit, le résultat envoûte. Malgré une pointe à un régime élevé, la puissance coule de manière fluide et progressive, libérant du même coup un grognement raffiné. Pour maximiser le potentiel de l'engin, il faut garder l'aiguille du tachymètre le plus haut possible, le plus souvent possible. Les sélecteurs de vitesses sur le volant simplifient le processus tout en impliquant et en gratifiant davantage le conducteur.
Les décollages, sans être fulgurants, s'avèrent convaincants. Une fois lancée, la TL file avec aplomb et enthousiasme jusqu'à la zone de régime critique de 6700 tours/minute. Mais si les accélérations ne sont pas sa plus grande force, la tenue de route impressionne assurément au plus haut point. Super maniabilité Le système toutes roues motrices à super maniabilité que désigne l'acronyme SH-AWD d'Acura est littéralement super. Il répartit non seulement le couple du moteur entre les roues avant et arrière, mais aussi entre les roues arrière gauche et droite. Ainsi, dans une courbe, la roue arrière extérieure (qui tourne plus vite que la roue intérieure) reçoit davantage de couple pour compléter efficacement la manœuvre sans sous-virage. Le bénéfice paraîtra subtile pour le conducteur moyen, mais il mérite quand même des applaudissements.